« Un enfant dans le sein de sa mère récemment béatifié. »

 

                    Le 10 septembre 2023 à Markowa, diocèse de Przemysl au sud-est de Pologne, a eu lieu la béatification de Wiktoria et Jozef Ulma ainsi que de leurs six enfants, plus le septième que portait Wiktoria enceinte de sept mois.

Tous ont été exécutés par la gendarmerie allemande le 24 mars 1944 pour avoir accueilli chez eux deux familles juives.

Pendant la guerre, sur le territoire polonais occupé par l’armée allemande, tout geste d’aide accordé aux Juifs, était sanctionné par la loi nazie qui appliquait la peine de mort. Les Ulma étaient une famille profondément croyante, priante, connue pour sa charité et engagement dans la paroisse. Comme plusieurs d’autres familles, ils ne pouvaient refuser d’accueillir des personnes persécutées et sans abris.

Le 10 septembre 2023, c’est pour la première fois qu’un enfant encore non né, se trouvant dans le sein de sa mère, a été proclamé bienheureux par l’Église.

                C'est un puissant message adressé de la part de l’Église catholique à la société actuelle, au monde politique, médical et médiatique. C'est également une puissante prière pour chaque enfant à naître de nos jours ainsi qu’un audacieux et inconditionnel encouragement en faveur de la vie, pour tous ceux et celles qui œuvrent afin de protéger la vie humaine dès sa conception et jusqu’à sa fin naturelle. Je pense qu’il est très important de nous associer à cet événement par notre prière pour nous rendre compte de son importance pour notre civilisation qui selon l’expression de Saint Jean Paul II, doit chercher sa force et son honneur dans la civilisation de l’amour de la vie et de la vérité.

                                                                                                                                                                                                Père Mariusz SLIWA, ms (Missionnaire de Notre-Dame de La Salette)

 

 

La dramatique diagnostique de Saint Jean Paul II

 

            Lors d'une visite aux États-Unis en 1976, à l'occasion du Congrès eucharistique international de Philadelphie, le cardinal Karol Wojtyla de Cracovie - qui deviendra le pape Jean-Paul II deux ans plus tard - prononce les paroles suivantes au centre spirituel et académique de la communauté polonaise d'Orchard Lake, dans le Michigan.Il y a rencontré pour la première fois Mère Teresa de Calcutta en personne. Il a donné une conférence sur le thème de l'Eucharistie et de la faim de justice et de liberté. À cette occasion, il a posé un diagnostic dramatique sur l'histoire récente du monde :

          

            "Nous nous trouvons aujourd'hui face à la plus grande confrontation que l'humanité ait jamais connue. Je ne pense pas que les larges pans de la société américaine ou les cercles les plus larges des communautés chrétiennes en soient pleinement conscientes. Nous sommes face à l'ultime confrontation entre l'Église et l'anti-Église, entre l'Évangile et sa négation. Cette confrontation est inscrite dans les plans de la Divine Providence. C'est un temps d'épreuve dans lequel toute l'Église, et l'Église polonaise en particulier, doit entrer. Ce n'est pas seulement un test pour notre nation et pour l'Église. C'est, en un sens, un test de deux mille ans de culture et de civilisation chrétienne avec toutes leurs conséquences : la dignité humaine, les droits de la personne, les droits des sociétés et des nations.

                                         (Cité sur la page éditoriale du Wall Street Journal, 9 novembre 1978).

             Selon le périodique allemand Stimme des Glaubens (octobre 1981), un groupe de pèlerins a demandé au pape Jean-Paul II, lors d'une visite à Fulda en novembre 1980, pourquoi le troisième secret de Fatima n'avait pas été révélé (à ce moment-là). Voici ce que le Saint-Père a répondu :

 
            "Nous devons être bien préparés aux grandes épreuves qui sont déjà imminentes, y compris le sacrifice de nos vies et notre dévouement total au Christ et pour le Christ. Les épreuves pourront être moins sévères grâce à nos prières, mais elles ne pourront pas être évitées, car le véritable renouveau de l'Église ne pourra se faire que de cette manière. Comme de nombreuses fois, l'Église renaissait par le sang, il en sera de même cette fois-ci. Soyons forts et préparés, confiants dans le Christ et sa Mère. Prions beaucoup et souvent le Saint Rosaire".

                 Ne nous troublons point de nos imperfections, car notre perfection consiste à les combattre, et nous ne saurions les combattre sans les voir, ni les vaincre sans les affronter. Notre victoire ne consiste pas à ne pas les ressentir, mais à ne point leur consentir ; mais ce n’est pas leur consentir que d’en être incommodé. C’est une heureuse condition pour nous en cette guerre, que nous soyons toujours vainqueurs, pourvu que nous voulions combattre.

                                                                                                                                      Saint François de Sales, Introduction à la vie dévote

Marie est si bonne qu'elle ne cesse de jeter un regard de compassion sur le pécheur.             

Elle attend toujours qu'il l'invoque.

Parole du saint Curé d'Ars

"L'échelle pour le ciel"

« L’homme était créé pour le ciel. Le démon a brisé l’échelle qui y conduisait.

Notre Seigneur, par sa passion, nous a reformé une autre…

La très Sainte Vierge Marie est en haut de l’échelle, qui la tient à deux mains. »

                                                                                                                                                                               Saint Curé d’Ars

L’Épreuve ultime de l’Église

675 Avant l’avènement du Christ, l’Église doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants (cf. Lc 18, 8 ; Mt 24, 12). La persécution qui accompagne son pèlerinage sur la terre (cf. Lc 21, 12 ; Jn 15, 19-20) dévoilera le " mystère d’iniquité " sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la vérité. L’imposture religieuse suprême est celle de l’Anti-Christ, c’est-à-dire celle d’un pseudo-messianisme où l’homme se glorifie lui-même à la place de Dieu et de son Messie venu dans la chair (cf. 2 Th 2, 4-12 ; 1 Th 5, 2-3 ; 2 Jn 7 ; 1 Jn 2, 18. 22).

676 Cette imposture antichristique se dessine déjà dans le monde chaque fois que l’on prétend accomplir dans l’histoire l’espérance messianique qui ne peut s’achever qu’au-delà d’elle à travers le jugement eschatologique : même sous sa forme mitigée, l’Église a rejeté cette falsification du Royaume à venir sous le nom de millénarisme (cf. DS 3839), surtout sous la forme politique d’un messianisme sécularisé, " intrinsèquement perverse " (cf. Pie XI, enc. " Divini Redemptoris " condamnant le " faux mysticisme " de cette " contrefaçon de la rédemption des humbles " ; GS 20-21).

677 L’Église n’entrera dans la gloire du Royaume qu’à travers cette ultime Pâque où elle suivra son Seigneur dans sa mort et sa Résurrection (cf. Ap 19, 1-9). Le Royaume ne s’accomplira donc pas par un triomphe historique de l’Église (cf. Ap 13, 8) selon un progrès ascendant mais par une victoire de Dieu sur le déchaînement ultime du mal (cf. Ap 20, 7-10) qui fera descendre du Ciel son Épouse (cf. Ap 21, 2-4). Le triomphe de Dieu sur la révolte du mal prendra la forme du Jugement dernier (cf. Ap 20, 12) après l’ultime ébranlement cosmique de ce monde qui passe (cf. 2 P 3, 12-13).

                                                                                                                                                              Catéchisme de l’Église Catholique

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